Andrea Wechlin future directrice de l’établissement pénitentiaire de Hindelbank

À l’issue d’une procédure de sélection rigoureuse, l’Office de l’exécution judiciaire (OEJ) du canton de Berne a choisi Andrea Wechlin (51 ans) pour prendre la direction de l’établissement pénitentiaire de Hindelbank. Cela fait plus de cinq ans qu’Andrea Wechlin dirige l’établissement pénitentiaire de Grosshof, dans le canton de Lucerne, qui assure la détention préventive et l’exécution en milieu fermé de peines de privation de liberté pour les femmes et pour les hommes. Grosshof compte 112 places de détention et emploie quelque 80 personnes.

Outre son expérience de direction d’un grand établissement pénitentiaire, Andrea Wechlin apporte des connaissances approfondies dans des domaines comme la prévention de la violence et la gestion des menaces. Elle a mis en place un dispositif de gestion des menaces pour le canton de Lucerne de 2011 à 2018. Dans ce cadre, elle a organisé notamment la gestion de cas et la réalisation des évaluations du risque ou du danger, avec la responsabilité de la gestion de la qualité. Elle avait acquis, de 2010 à 2018, une expérience du management en tant que co-directrice de la maison d’accueil pour femmes et du service de sensibilisation à la violence domestique de Lucerne. Elle prendra ses nouvelles fonctions à Hindelbank le 1^er juin 2024.

Andrea Wechlin a suivi des études en travail social à Fribourg et Lucerne. Elle a ensuite fait des formations continues en gestion des organisations à but non lucratif et gestion publique, mais également en leadership, criminalistique et gestion des menaces. Elle siège depuis trois ans à la commission concordataire chargée d'examiner la dangerosité et le risque de récidive des délinquantes et des délinquants et elle rend des recommandations sur l’exécution judiciaire. Elle est en outre membre du Comité et ancienne présidente de l’association européenne des professionnels de l'évaluation des menaces (Association of European Threat Assessment Professionals).

« Au vu de sa longue expérience en tant que femme dans le domaine de la sécurité, notamment dans la direction d’un grand établissement pénitentiaire et dans plusieurs domaines étroitement liés à l’exécution judiciaire, Andrea Wechlin s’est clairement imposée comme la meilleure candidate pour reprendre la direction de Hindelbank », a expliqué le président du gouvernement Philippe Müller.

« Une fois de plus, c’est une femme hautement qualifiée que nous avons choisie pour occuper un poste extrêmement délicat. C’est une très bonne chose pour l’exécution judiciaire bernoise et je me réjouis de collaborer avec Andrea Wechlin », a rajouté la directrice de l’OEJ Romilda Stämpfli.

Hindelbank est le seul établissement pénitentiaire pour femmes de Suisse alémanique. Il compte 107 places d’exécution de peines et de mesures et emploie une centaine de collaboratrices et collaborateurs. Il est dirigé depuis 13 ans par Annette Keller, qui part à la retraite en mai 2024.

Annette Keller a marqué l’établissement de son empreinte. Elle s’est attachée à le faire évoluer. Sa dernière réalisation en date est l’ouverture d’une section externe, qui offre aux femmes en fin de peine une préparation concrète et ciblée en vue de leur réinsertion dans la vie professionnelle et dans la société.

La directrice de l’OEJ Romilda Stämpfli et le conseiller d’État en charge de la sécurité Philippe Müller adressent d’ores et déjà à Annette Keller leurs vifs remerciements pour son engagement au sein de l’exécution judiciaire, dans le canton de Berne et bien au-delà. Membre de plusieurs organes nationaux dans le domaine de l’exécution judiciaire et des droits humains, elle s’est également engagée comme observatrice internationale pour l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ainsi que pour le Conseil de l’Europe.

Il y a trois ans, Annette Keller a reçu un doctorat d’honneur de la Faculté de droit de l’Université de Berne. Cette distinction lui a été accordée pour la constance et l’esprit d’innovation dont elle a fait preuve dans son engagement en faveur de la dignité humaine et de l’État de droit ainsi que pour ses contributions novatrices à l’amélioration du climat social dans l’exécution des peines et des mesures et en vue de la resocialisation des délinquantes.