La gestion de la continuité des activités (Business Continuity Management, BCM) est un processus stratégique. Elle vise à garantir que l'administration cantonale puisse maintenir ses prestations vitales et immédiatement nécessaires même en cas de crise ou de situation d'urgence (catastrophe naturelle, cyberattaque, pandémie ou panne d'électricité, par exemple), ou qu'elle puisse les fournir à nouveau dans les meilleurs délais. La BCM a donc pour objectif de réduire autant que possible la durée des dérangements et d'assurer la poursuite des processus opérationnels critiques. Elle porte uniquement sur les conséquences des crises et non sur leurs causes. Le dispositif BCM comprend l'application systématique d'évaluations des risques, de bilans d'impact sur l'activité (BIA), du développement stratégique, de mesures préventives et de plans de réaction d'urgence, mais aussi des exercices et des tests, ainsi que le développement continu du dispositif dans son ensemble. Une fois mis en place et bien rodé, il renforce la résilience de l'administration et accroît ainsi la confiance des citoyens et des partenaires dans la capacité de l'État d'agir en situation de crise.
Organisée de façon décentralisée, la BCM du canton de Berne fait partie intégrante des processus de gestion (controlling) des Directions et de la Chancellerie d'État. Elle est fondée sur les directives sur la gestion de la continuité des activités (BCM) de l'administration cantonale, lesquelles définissent les conditions nécessaires pour le déploiement d'une BCM prévoyante et efficace dans l'administration cantonale bernoise. Elles régissent la planification, la mise en œuvre, le contrôle et le développement de la BCM de l'administration cantonale. Elles précisent par ailleurs la terminologie, les objectifs, les principes, l'organisation et les responsabilités en matière de BCM. Rattaché à la Direction de la sécurité, l'Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires agit comme service de coordination et interlocuteur des Directions et de la Chancellerie d'État pour les questions relatives à la BCM cantonale. Il est chargé de développer la méthode et les processus, de rédiger régulièrement des rapports et de modifier les directives si nécessaire ; il coordonne en outre le développement de la BCM dans les Directions et à la Chancellerie d'État.